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il parait qu'il va faire beau, demain.
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il parait qu'il va faire beau, demain.
25 mars 2010

zen, restons zen, bordel de merde!

Une semaine passée à m'énerver, pour rien. Enfin probablement pas pour rien, mais justement. Pour quoi? A cause de quoi, de qui?
Lundi, la boule au ventre dès le réveil, et cette envie qui ne me quitte pas. Arrivée à la fac, attente de cet imbécile de prof qui n'arrive toujours pas. Et leurs bruits incessants. Envie de fumer, de sortir, d'être seule, de prendre l'air. Vite, de l'air. Mais non, tout le monde se suit, personne ne reste seul. Et moi qui suit incapable de leur demander un peu d'isolement, putain, c'est pourtant pas si compliqué... Leurs discussions ne m'intéressent pas, et, sous l'effet de cette colère, j'en arrive même à me dire que discuter avec eux n'a aucun intérêt, puisque personne n'écoute. On ne fait que parler en imaginant que nos mots auront une résonance quelconque, un jour. Ils en ont, les mots, du pouvoir. Je le sais bien. Mais visiblement, la haine nous fait tout oublier, nous fait perdre toute raison. La haine, oui, c'est presque aussi violent. Et pourtant, absolument pas dirigée, cette haine... Je ne hais rien ni personne, c'est d'ailleurs une de mes caractéristiques... pourtant ce lundi, j'ai la haine. Je bouillonne. On réconforte S. et ma colère se dirige tout à coup sur l'objet de son malaise à elle, qui ne me regarde pas. Et puis sur les autres, qui y vont de leurs commentaires subjectifs et insipides et... non, encore cette colère qui revient. Le reste de la matinée m'échappe, et je ne m'arrange pas -bien au contraire. Je ne suis maintenant plus capable de parler. Physiquement.
Le paroxysme. J'enchaine clope sur clope, en attendant le début du cours. Elles restent dehors avec moi, je n'ose pas leur demander de me laisser. Ouais, faut être conne. Alors j'essaye de m'isoler mentalement, de ne plus les écouter, de ne plus les voir. J'observe cette pie qui sautille innocemment à quelques mètres de moi, et me mets à rêver d'une vie aussi simple. Et puis je croise le regard de W., mi amusé, mi interrogateur. Et leurs éclats de rires, beaucoup trop violents, me frappent de plein fouet. Et la haine revient, plus puissante que jamais. L'incompréhension de la raison même de cette haine me met hors de moi. Je crois que je suis au bord du malaise, je sens tout mon corps trembler, la tête me tourne, les couleurs se mélangent. Je me précipite dans la salle, arrive à murmurer que je préfère être seule, et tente de me concentrer sur le cours. Mais très vite, beaucoup trop vite, mon esprit se focalise sur le murmure oppressant, assourdissant, qui circule partout autour de moi. Leur présence m'étouffe, pas moyen d'écouter ce putain de cours. La fuite est la seule solution, alors je balance une excuse bidon, et je fuis. Mis quelques heures à me calmer, sans savoir pourquoi ni comment.
Mardi, tout avait bien commencé, et leurs problèmes réussissaient à me faire oublier mon malaise. Et puis je propose à A. de passer chez moi, me dit que ça lui ferait du bien. Je crois que ça lui en a fait, et c'est déjà ça de gagné. Parce que moi, ça m'a fait totalement replonger. Pourquoi, putain, pourquoi la présence d'autrui peut me mettre dans un tel état? C'est pourtant mon amie, je crois; mais sa présence, ne serait-ce que le contact physique, me gène d'abord, puis me paralyse. Deux heures à l'écouter dans un état second. En plus, comment paraitre réceptive quand on est même pas capable d'écouter? Une seconde et demi de solitude, d'isolement, réussissent à ma calmer. Ouf. Et les CL prennent le relai. Leur présence continue à m'apaiser, tout le reste de la soirée.
On est jeudi, j'ai passé les deux derniers jours à enchainer haine et quiétude de cette façon. Étrange. Même réussi à tutoyer un prof, sous le coup de la colère... "ben oui c'est là-bas qu'on a cours, mais je venais voir ou t'étais puisque ça fait un quart d'heure qu'on t'attend, comme à chaque fois" Oups...
Cette peur qu'on avait réussi à définir, un peu approximativement, s'est manifestée d'une façon particulièrement chiante et handicapante cette semaine. Et je veux pas continuer comme ça. Je tiendrai pas, et je vais niquer tout les semblants de relations que j'ai pu maintenir jusqu'à  présents. Déjà deux de gâchées bêtement. Pas encore totalement foutues, mais pas loin...

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Anxiolytiques?

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