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il parait qu'il va faire beau, demain.
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il parait qu'il va faire beau, demain.
25 février 2010

et j'ai toujours pas de titre!

Ce soir, sur ce toi, la nuit m'appartient. Elle est à moi, rien qu'à moi. Les petites fourmis déambulent dans la rue, fixant le sol, ou les murs qui les encadrent. Les amoureux se tiennent par la main, les vieux s'agrippent à leur canne. Lui semble réfléchir au sens de sa vie, lui ne semble pas être en état de réfléchir à quoi que ce soit. Elle, dans l'appartement d'en face, travaille sur je ne sais quoi, et relève la tête pour me regarder avec curiosité de temps en temps. Mais je l'ignore. Je les ignore tous. Parce cette nuit, sur ce toit, ils sont tous insignifiants à mes yeux. La nuit, elle, m'enveloppe de son manteau d'étoiles, parce qu'elle est à moi, rien qu'à moi. Et ces nuages, si clairs dans cette pénombre. Leur lumière provient de la ville, mais eux sont purs, calmes et simples, ils défilent au gré du vent, alors que la ville est salle et désordonné, figée dans le temps et l'espace, supportant sans cesse l'agitation de ses locataires.
Et je m'en rallume une, juste une. La fumée se mêle aux nuages, mais elle est bien plus pressée. J'ai repéré cet oiseau qui m'a empêchée de dormir hier soir. Je l'imaginais complètement perturbé pour une raison quelconque, à l'entendre gazouiller en plein mois de février à 2h du matin. Mais à le voir dans son nid douillet, à roupiller tranquille, je l'imagine se réveiller et voir le spectacle que j'observe en ce moment. Allez d'accord, hier c'était ta nuit, mais aujourd'hui, c'est la mienne. Je te laisse le toit dans 5 minutes. Voilà que je parle aux piafs moi maintenant.
Je m'imagine rester là toute la nuit. Ou plutôt, j'imagine que cette nuit est éternelle. Finalement, ce soir, sur ce toit, je suis loin du temps, loin de l'espace. Loin des gens et de leur ville. Loin du bruit, des sons, des parfums. Loin de mes questions, et de leurs réponses aussi.
.

Ce soir, sur ce toit, je me sens vivre, et j'aime ça.

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